Pendant qu’les boss du rap jappent et cherchent les scalps de leurs rivaux,
Dans les caniveaux, le niveau de la merde arrive aux
Limites du supportable, comme aux States, ces faux gangsters
Veulent le port d’armes mais n’ont que leur portable pour se déchaîner,
Putain mais laissez-les décéder
Parce que leur vilain copain a refourgué plus de CD.
Y’a pas d’gang mais que des langues bien pendues,
Faut bien qu’ils aient léché des burnes pour avoir autant vendu,
Pour qu’autant de journalistes les aient entendus, étendu
Leur influence sur toutes les ondes pendant qu’les indés s’bouffent les ongles
Pour qu’leur zik soit une réalité et pas un genre,
J’me souviens du hip-hop, le but, c’est pas l’argent et la passion s’perd,
Dans cette nation d’merde, le patron t’guette,
Ce sale con t’jette quand t’es pas dans l’ton,
Et crois-moi, dans l’fond, c’est tout à fait normal
Car c’est dans son putain d’intérêt que tu t’en sortes mal.
Refrain :
Y’a plus rien d’militant dans l’rap,
On veut du gent-ar, plus rien à foutre des gens d’en bas,
Mentalité d’gendarme, plus de branle-bas d’combat,
Ils veulent plus de fric et niquent ceux qu’en n’ont pas.
Dans les tiers-quar, chez tous les exclus, tous les mis à l’écart,
La révolution ne prend plus, comprends-tu, putain, c’est tendu,
Chacun veut être un petit chef pour quelques miettes dans l’assiette,
C’est la seule recette, faire des thunes, c’est d’jà mieux qu’faire avec,
Au moins, ça s’bouge, ça s’secoue, se faire des sous pour des zedous,
Pour certains, c’est le seul atout, pas le temps de penser à tout,
Du coup, certains types se tapent et deviennent cinglés,
Parfois, l’homme préfère être affamé qu’être mal fringué.
Et puis toutes ces sapes dans les vitrines de la mode,
Ça donne tellement envie d’être une victime de Lacoste,
Dans tes rêves, tu te vois comme un big king de la pop,
Tout c’que tu peux espérer, c’est la dream team de la Poste…
Le micro est ché-bran, j’le prends comme d’la détente,
Celle du sommeil ou du flingue, la plume sur la tempe,
Le palpitant battant, piaillant comme un oiseau en cage,
Même si les actes manquent, béni soit le langage.
Refrain
L’égotrip revit, c’est classe, les tripes reluisent,
Des Mc’s prolifiques sur des beats solides,
Ça fait plaisir, c’est clair, mais dans la forme le fond s’éclipse,
Chacun brandit l’nom d’son équipe et les thèmes riches s’épuisent,
Les batailles de jadis sont bien rangées dans la remise,
Je n’les ai pas connues, c’est pour ça qu’j’aimerais qu’elles revivent,
Je s’rais ravi qu’ça arrive mais j’avoue qu’le doute m’anime
Quand j’écoute la zik des mômes d’aujourd’hui, j’ai des coups d’panique,
C’est bien joli la réussite, parfois, tu sais, j’aimerais aussi
Que ça m’arrive très vite et que mon portefeuille grossisse
Mais j’me sentirai bien seul en haut de la pyramide,
Soit disant rebelle mais entourés de mes pires amis,
Toutes les vacheries qu’j’déballe, je me les attribue,
Moi aussi j’contribue à ce mont d’détritus,
Qui détruit tout, puis qui nettoie avec de l’essuie-tout,
Et le pire, putain, c’est qu’ça nous séduit tous.
Créchant au milieu des briques rouges, Mwano gribouille des rimes et bidouille des beats, en groupe ou en solo. Liant
intimement le rythme et le texte, le sens et la forme, le sampling et l’interprétation, ce MC/beatmaker est grave open, n’hésitant pas à piocher ses influences là où bon lui semble : des Roots à Gainsbourg, de Bobby Lapointe à Rocé, d’MF Doom à Miles Davis…...more
Fusing hip-hop with catchy alt-rock, Godly the Ruler collaborates with Billy Lemos, Jackie Hayes, babebee, and more. Bandcamp New & Notable Aug 22, 2023